La Nouvelle Zélande n’est pas le pays le plus réputé pour la pratique de l’escalade. En terme de qualité de rocher, il est vrai qu’il est difficile de rivaliser avec sa voisine, l’Australie. Cependant, il existe de nombreux sites équipés dans tout le pays. Une bonne chose pour allier tourisme et escalade.
Nous avons principalement grimpé sur le site de Paynes Ford sur l’île du sud en Nouvelle Zélande. De nombreuses sources le citent comme le meilleur site calcaire pour les voies sportives.
Nous sommes resté au camping Hangdog. Le camping n’est pas très grand mais il est agréable. Il est idéal pour rencontrer des compagnons de grimpe ou échanger des conseils sur les voies. Le propriétaire est lui même grimpeur et donne volontiers des conseils sur l’escalade. Il est possible d’emprunter le topo des sites Paynes Ford et Pohara ou l’acheter pour 10$NZ.
La ville proche, Tanaka, permet de faire tous les achats nécessaires pour le séjour à Paynes Ford. Mais il n’y a pas de magasin d’escalade.
Tous les secteurs à Paynes Ford sont accessibles à pied du camping. La voiture est seulement nécessaire pour grimper à Pohara.
La rivière, en face du camping, permet de se rafraîchir ou de travailler encore sa force dans les blocs au dessus de l’eau. Pour ces derniers, il est possible de se renseigner sur la présence d’algues toxiques dans la rivière.
Nous sommes arrivés à Paynes Ford, fin février. L’été a été très sec. La région a connu plusieurs mois sans pluie. Et la semaine passée de gros incendies se sont déclenchés à Nelson, la grande ville proche. Le très réputé parc national Tasman a déjà été fermé en vu du risque de feu. Ainsi, quand nous nous sommes présentés au camping, le propriétaire était désolé de nous apprendre que le site allait peut-être fermer, lui aussi, s’il ne pleuvait pas prochainement.
En apprenant cela, nous nous sommes dit : il faut profiter du maximum du site demain.
Le lendemain nous avons donc commencé notre journée marathon. Levés avec le soleil, nous avons couru jusqu’au premier secteur, Creese Wall. Inutile de préciser que nous étions les premiers à la falaise. On ne voyait pas encore bien les prises comme il faisait un peu sombre, mais tant pis puisque ce sont les voies d’échauffe. Nous avons commencé par deux voies courtes : une 19, Bite my Chunk, puis une 22, Sweet dreams. Les deux voies suivantes, Bilbos great adventure, 21, au secteur Rat Trap Wall et R for ranger D for danger, 21, au Secteur Stone Symposium Wall, sont longues et belles (surtout la seconde).
Après cet échauffement, nous avons marché vers le secteur principal, Globe Wall. C’est le secteur le plus réputé avec une forte proportion de voies dures.
Le rocher sur ce secteur est très compact avec d’innombrables plats qui torturent les avant bras. Malheureusement, certaines voies, dont les plus faciles, sont patinées. Quand nous sommes arrivés, beaucoup de voies étaient déjà occupées. Mais nous avons pu essayer Send a Gorilla, 23, qui c’est révélé être une voie magnifique.
Ensuite nous sommes parti au secteur Fish Wall, un mur impressionnant avec des voies longues et inspirantes. Il a la particularités d’avoir des stalactites. Si les voies sont dans des niveaux plutôt dur comme à Globe Wall, le secteur est beaucoup moins parcouru. Nous étions seul ici, pendant que 10 cordées essayait leur projet à Globe Wall. Nous avons fait une des voies les plus abordable du site, Jive Bombing, 24. Cette traversée est une de nos voies préféré à Paynes Ford.
Pour finir, nous avons fait deux essais dans Responsible Lunges, 25, au secteur Carnage Wall, que Michel a enchaîné, mais pas Estelle car ces bras ont commencé a lâcher.
Une bonne journée d’escalade que celle-ci, avec 7 voies et 8 essais, dans 6 secteurs différents. Si on ne peut grimper qu’un seul jour, au moins on aura eu une bonne impression du site. Mais pour vraiment en faire le tour, nous avons profité des dernières minutes de soleil pour aller voir les blocs au dessus de l’eau, histoire de se finir complétement les bras.
Le lendemain matin, il a plu. Bonne nouvelle car après la journée d’hier, un peu de repos ne fait pas de mal et peut être le site ne sera pas fermé si la pluie permet de réduire le risque d’incendie.
Mais l’après midi, il s’est arrêté de pleuvoir. Ne connaissant toujours pas le devenir du site, nous sommes retourné grimper à 15h.
Nous avons couru vers le secteur Tenuite Wall, bien exposé au soleil et qui sèche en 2 secondes. Nous avons enchaîné trois belles voies :
Fat Cat, 19 ;
Loose Unit, 20 ;
et Go with the Flow, 22 (selon nous, dur pour la cotation).
Comme le soleil a continué à briller, nous filons au Globe Wall faire :
Make my grumpy cat dance, 21,
Voice of the Beehive, 21,
Effercescing elephants, 19.
C’est dans Voice of the Beehive que la fin d’Estelle a commencé. Après s’être battue jusqu’au premier spit, ces bras paralysés ont refusé de se lever vers le haut.
Après ces deux jours, nous avons dû vraiment prendre du repos…
Malgré tous ces efforts pour profiter du site en un minimum de temps, le site n’a pas fermé pour cause d’incendie.
Nous avons donc continué à grimper à Paynes Ford encore quelques jours.
Pourtant, les jours suivants, nous avons continué avec ce rythme soutenu.
Les secteurs sont tellement près les uns des autres qu’il est possible de changer plusieurs fois de secteur pendant la journée. Ainsi, on trouve toujours des voies à faire.
The wall of Thug était encore un secteur que nous voulions voir car on y trouve les voies les plus déversantes de Nouvelle Zélande. Mais l’accès au secteur n’est pas des plus confortable. En effet, le début des voies débute au milieu de la falaise, où commence le toit. Dans la partie en dessous, le rocher est de mauvaise qualité. Pour assurer, il faut donc d’abord se vacher à un relais. Le mur est unique, mais à cause de toutes les manipulations que l’on doit faire pour accéder au début des voies, nous avons choisi de n’en faire qu’une, Typhoon Tongue. Elle avait l’avantage d’avoir les dégaines sur place.
Nous sommes aussi allé un jour à Pohara (15 min en voiture de Paynes Ford).
C’est le site parfait pour ceux qui n’aiment pas marcher : il n’y a pas de marche d’approche. Seuls quelques arbres séparent les falaises de la route. Deux secteurs sont à retenir, Bo peep slab et Cathedral.
Au secteur Seagrass Wall, Franklin Tower (16) est une belle voie plaisir. On la reconnait facilement car on peut fêter son ascension en faisant sonner la cloche accrochée à côté du relais.
Bo peep slap est un secteur avec des voies déversantes du 22 au 26. C’est un peu la salle d’escalade outdoor des locaux. C’est une bonne alternative pour ceux qui en on marre de tomber sur les plats de Paynes Ford et qui voudraient tenir des bacs. Le rocher est plus solide qu’il en a l’air et offre des voies de bonne qualité. Il est à l’ombre le matin et protégé contre la pluie.
Nous n’avons pas été au secteur Cathedral mais nous avons entendu de bons commentaires dessus. Le niveau des voies est plus facile que Bo peep slab. Elles sont longues et verticales.
Et à part l’escalade, que trouve-t-on autour de Paynes Ford?
Pour une journée de repos, il y a de quoi faire niveau plages et randonnées. Nous sommes allé à Wahakiri Beach et au Cape Farewell pour les paysages magnifiques qu’ils proposent. Le très réputé parc Abdel Tasman n’est pas très loin non plus en voiture.
Il est possible de voir des vers luisants derrière le secteur the Castel.
Les autres sites que nous avons fait sur l’île du sud sont Punakaiki (à côté de Pancakes rocks), Sebastopol Bluffs (Mount Cook Village) et Britten Crags dans les Port Hills (Chrichchurch). Nous y sommes restés une journée et nous y sommes passé par curiosité et parce que nous étions dans le coin. Mais ils sont beaucoup moins bien que Paynes Ford par rapport aux nombres de voies ou à la qualité du rocher (pas des sites de valeur internationale).
Il existe encore de nombreux sites en Nouvelle Zélande comme à Wanaka ou à Milford Sound où on trouve des voies dures en granite. Sur l’île du nord, il est possible de grimper sur de la roche volcanique.
Enfin, nous ne pouvons pas finir un article sur l’escalade en Nouvelle Zélende sans mentionner les sites de bloc de Castel hill et Flock hill. Si le premier est plus connu, c’est aussi un lieu touristique. Le second est plus tranquille mais les blocs ouverts pour le moment sont dans des niveaux durs.
Pour plus d’information, le site climbnz.org.nz contient tout sur les sites et des topos en Nouvelle Zélande. Cela permet de voir toutes les autres opportunités de grimper dans le pays.
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