Snake Dike (5.7) est la voie la plus abordable pour arriver au sommet du Half Dome. Elle suit un long dike vertical, une veine de quartz, situé sur la partie bombée du demi-dôme.
Contrairement à la randonnée qui mène au sommet du Half Dome, les voies d’escalade ne sont pas soumises au système de permis sous tirage au sort. Ce qui permet a tous grimpeurs de pouvoir faire ce sommet sans restriction.
Néanmoins, malgré la facilité de la voie : 5.7, son engagement n’est pas a négliger. La voie est en effet classée R (potentiel pour se blesser gravement en cas de chute) et il est vrai que les spits se font rares, de même que les possibilités pour mettre de la protection mobile. Nous n’avons pas à faire ici à de l’escalade de fissure mais à de la l’escalade de face avec des bonnes prises qu’offrent les cristaux de quartz du dike et un peu de dalle.

Le topo propose de prendre 5 dégaines, des sangles longues et 3 friends. On a pris un peu plus de matériel, mais, ce qui est sûr, c’est qu’on part avec un baudrier plutôt léger.
La marche d’approche n’est pas à négliger puisqu’au final, on marche bien plus qu’on grimpe pendant toute la journée. Nous avons d’ailleurs commencé tôt et fait une grande partie de la marche d’approche encore dans le noir, avec les frontales car c’est une longue journée qui nous attend.

Arrivés au pied de la voie, il faisait encore très froid à l’ombre, mais nous étions les premiers et rien que pour ça, ça a valu le coup de partir tôt. Une demi-heure après, un groupe de 10 personnes est arrivé. Vu sa position et le caractère unique qu’offre la grimpe le long du dike, Snake Dike est en effet très populaire.

La voie fait 8 longueurs avec des relais spités. Les premières longueurs commencent en dalle et on peut trouver quelques places pour mettre friends ou coinceurs.

On atteint le début du dike à partir de la longueur n°3, après une traversée en adhérence. À partir du dike, c’est le début des très bonnes prises de mains et de pied. C’est comme un escalier raide avec des toutes petites marches. Niveau mental, c’est autre chose, avec parfois un spit pour une longueur de 40 mètres, on grimpe de manière précise et concentrée.
Progressivement, l’inclinaison du mur change, devenant de moins en moins raide. Le dike prend (malheureusement déjà) fin à la longueur n°6.

Les deux dernières longueurs se font en adhérence. Les relais ne sont plus équipés.
Dès que l’on se sent à l’aise, on peut ensuite enlever la corde et marcher (avec ou sans chaussons selon les préférences) jusqu’au sommet.
C’est « 3rd Class For Ever », comme dit le topo car il reste environ 300 mètres de dénivelé sur des dalles qui font bien chauffer les mollets.
Enfin le terrain se fait de plus en plus plat et on arrive au sommet où l’on se mélange avec les randonneurs qui arrivent part l’autre côté.

La descente se fait justement par le chemin de randonnée. Des câbles on étaient installé pour permettent aux marcheurs de monter la partie la plus raide du dôme. Une partie plutôt sujette aux embouteillages. Des bouchons, des câbles, des personnes qui n’arrivent pas bien à respirer et un permis pour y aller… Finalement la randonnée du Half Dome à plus de points communs avec l’Everest qu’on pourrait le croire à première vue.
Enfin c’est encore une longue descente qui nous attends jusqu’à la vallée.
De retour à Curry Village, nous avons voulu fêter notre ascension ainsi que l’anniversaire de Michel en nous offrant une pizza. Mais ça n’a pas été notre plus grand succès de la journée. Cette pizza, c’était vraiment pas une symphonie dans la bouche 😉
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